Resumen
«Je me souviens ou je ne me souviens pas, telle est la question.»
Tout le monde? se souvient du célèbre «Je me souviens» de Georges Perec ou de celui de Joe Brainard («I remember»). Mais il est peut-être une autre manière de se décrire, en creux, en angle perdu ou mort, et c?est d?essayer de faire remonter à la surface ce dont on NE se souvient PAS. Paradoxale, cette proposition est déconcertante, elle déplace les lignes du souvenir et de loubli, elle perturbe lordre intime auquel, bon an mal an, nous nous efforçons de soumettre le temps passé.
Elle autorise toutes les réévaluations, les approfondissements, les découvertes. Elle nécessite un travail intense et, ici, littérairement enthousiasmant. Entrant dans ce livre, nous participons à la mise en jeu hasardeuse dune sorte dautobiographie modeste, spéculative et méticuleuse et, comme on le dit dune prise de vue, malgré tout quelque peu bougée, délicieusement bougée.