Resumen
Jean Baudrillard propose ici une étude générale du procès de consommation dans les sociétés occidentales modernes. Dés lors l’analyse du corps comme objet de consommation, d’une part, ne peut occuper qu’une place limitée dans sa réflexion, et d’autre part reste dépendante de sa théorie de la consommation. Quelle est-elle ?
Le procès de consommation est analysé sous deux aspects fondamentaux :
-comme procès de signification. La consommation est alors un système d’échange, et l’équivalent d’un langage.
-comme procès de classification et de différenciation sociale.
Toutefois, il convient de préciser que ces deux aspects sont irrémédiablement liés dans la réflexion de Baudrillard. En effet, la consommation n’est porteuse de sens que parce qu’elle obéit à une logique de différenciation sociale ou statutaire : on ne consomme jamais l’objet en soi, on manipule toujours les objets comme signes qui vous distinguent soit en vous affiliant à votre groupe pris comme référence idéale, soit en vous démarquant de votre groupe par référence à un groupe de statut supérieur (p.79).
Cette analyse se double d’une vision critique de la société de consommation qui insiste :
1. sur le caractère produit des besoins, et donc des types de consommation. Dit autrement, le système de besoin est le produit du système de production (p.123).
2. sur le puissant élément de contrôle social que constitue la consommation dans la civilisation occidentale moderne.
L’étude du corps obéit d’une manière générale à cette vision globale du procès de consommation.
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