Resumen
« Cest le chant des sirènes quon entend dans Les Chimères, un chant dont le charme est si puissant quil peut être mortel : on se souvient quUlysse, pour ne pas succomber, dut sattacher au mât de son navire ; et Nerval au bout de son aventure terrestre, une nuit dhiver où il gelait à pierre fendre, saccrocha par le cou à une grille du vieux Paris. ((...))
On sait par cœur, sans lavoir voulu, des poèmes entiers des Chimères, et certains vers remontent deux-mêmes à la mémoire : le rythme nest pas étranger au phénomène, non plus que la phrase limpide et le contenu énigmatique, autrement dit le sentiment dentendre un oracle, qui ne dévoile pas le mystère mais nous fait entendre sa parole. Or, cette parole est avant tout une méditation à voix haute, une interrogation musicale et prolongée, pour laquelle il ny a pas de clé, pas de chiffre, pas dexplication unique. »
Gérard Macé.